Le travail et l'entreprise peuvent être des lieux de souffrance morale.
La dépression peut s'accompagner de conséquences graves :
- dépression au travail ;
- problèmes de sommeil ;
- problèmes de couple ;
- addictions et alcool ;
- suicide, etc.
Dépression au travail : le phénomène du burn-out
La fréquence et le nombre de dépressions au travail augmentent à mesure que la conjoncture économique pousse certains managements à de plus en plus de dureté, voire à du harcèlement.
La vulnérabilité de certaines personnes : perfectionnistes, anxieuses, et à la conscience professionnelle très élevée, favorise l'apparition de ce type de dépression.
Dépression au travail : des symptômes marqués
Les signes de ce que l'on appelle également burn-out sont :
- une grande fatigue et des difficultés à se lever le matin ;
- l'irritabilité chez soi et vis-à-vis de ses collègues ;
- un repli sur soi ;
- une profonde démotivation.
Les enseignants, infirmières, cadres supérieurs (notamment ceux qui exercent des activités financières et d’assurance chez les hommes), ainsi que les personnes travaillant dans les secteurs de la construction, des arts et spectacles, de l’hébergement et de la restauration sont plus exposés que d'autres professions.
Les causes du burn-out et de la dépression au travail
Le cadre et l'ouvrier d'aujourd'hui doivent mener de front plusieurs tâches, s'adapter sans cesse et avoir réactivité sans cesse accrue.
Quel que soit le statut du salarié (CDD, CDI, intérim, cadre, fonctionnaire), la multiplication des tâches entraîne :
- un risque plus élevé d'affections et d'accidents du travail ;
- une intensification généralisée des cadences.
28 % des travailleurs se déclarent stressés et en quelques années : les TMS (troubles musculo-squelettiques) sont devenus majoritaires dans les maladies professionnelles.
Affrontant des changements permanents, les travailleurs :
- peuvent souffrir d'une non-reconnaissance des difficultés de leur travail par leur hiérarchie ;
- doivent faire face à des contradictions : satisfaire toujours davantage le client, mais en lui consacrant toujours moins de temps.
Autre cause de la dépression : la crise économique
Avec la crise économique, chacun comprend qu'il est sur la sellette et ne doit pas avouer son état. Hier, les salariés prenaient des congés maladie, ils prennent aujourd'hui des tranquillisants.
Le contexte économique entraîne en effet :
- des délocalisations et la peur du chômage ;
- une compétitivité accrue au niveau mondial ;
- une pression permanente sur les fournisseurs ;
- moins de personnel et d'heures de temps de travail pour effectuer la même masse de travail ;
- des usagers de service public mécontents qui agressent les prestataires de service ;
- des départs à la retraite différés ;
- la mise en place de plans sociaux ;
- des OPA et fusion-acquisitions et leur changement de culture d'entreprise ;
- la privatisation d'entreprises autrefois nationales.
Crise économique et dépression au travail : de lourdes conséquences
Cette situation a des conséquences directes :
- sur la santé des travailleurs avec, depuis 20 ans, une croissance exponentielle :
- des dépressions nerveuses,
- des troubles psychosomatiques (TMS),
- de l'anxiété,
- des troubles cardiovasculaires,
- des problèmes de sommeil,
- de l'asthénie,
- et des troubles du rythme cardiaque,
- sur les économies européennes : le coût des accidents du travail atteindrait 3 % du PIB (produit intérieur brut), soit l'équivalent d'une dizaine de jours fériés en plus.
Harcèlement et dépression au travail
La reconnaissance par la loi du harcèlement moral sur le lieu de travail est récente. Malheureusement, la précarisation de l'emploi empêche souvent les personnes qui en sont victimes de pouvoir fuir une situation professionnelle délétère.
La dépression au travail peut être due à des situations comme :
- la mise au placard ;
- l'absence volontaire de communication du management ;
- le surcroît abusif ou la privation de travail ;
- les demandes de tâches contradictoires ou dépassant les compétences ;
- les critiques incessantes, humiliations, insultes, menaces, sarcasmes répétés ;
- des conditions de travail dégradantes.
Dépression au travail : un risque de suicide important
Le harcèlement moral présente un risque de suicide prouvé. Les médias se font l'écho de ces cas dramatiques de personnes mettant fin à leurs jours sur leur lieu de travail.
Les sirènes d'alarme :
- des arrêts de travail répétés ;
- la prise de médicaments, d'alcool, de tranquillisants, voire de stupéfiants comme la cocaïne pour « tenir » des cadences infernales, etc.
La dépression au travail doit donc être prise très au sérieux, car elle a un impact sur la vie des salariés, de leur famille et de leurs collègues.
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Symptômes & diagnostic
Sommaire
- Symptômes de la dépression
- Conséquences de la dépression
- Diagnostic de la dépression